C’est combien, « trop » de verres ?

Épisode 8/30 de ma série d’Expressions Bienveillantes

Outre les soirées trop arrosées pendant mes études, c’est véritablement pendant ma vie salariée que je me suis demandée avec inquiétude si j’étais dépendante de l’alcool. Entre boire une bière en rentrant du travail tous les soirs parce que j’en avais plein la tête, et trop boire lors des teambuildings pour être moins stressée… à mon sens ça révèle aujourd’hui que je ne voyais pas comment décompresser autrement, et que je n’étais pas à l’aise dans mon environnement de travail. Un burnout plus tard, la leçon est apprise : ma consommation n’était pas saine et je dois travailler là-dessus.

Quels sont les impacts de l’alcool sur la santé mentale ?

Les liens entre la consommation d’alcool et la santé mentale sont complexes et multifactoriels. L’alcool peut avoir à la fois des effets positifs et négatifs sur la santé mentale, en fonction de la quantité consommée, de la fréquence de la consommation, de la susceptibilité individuelle et d’autres facteurs. Voici quelques aspects clés à considérer :

Effets positifs potentiels :

  • Effet anxiolytique temporaire : De petites quantités d’alcool peuvent parfois être perçues comme ayant un effet relaxant et anxiolytique, ce qui peut aider certaines personnes à se détendre socialement.
  • Sociabilisation : La consommation modérée d’alcool est souvent associée à la socialisation et à la convivialité, ce qui peut renforcer les liens sociaux et contribuer au bien-être émotionnel.

Effets négatifs potentiels :

  • Dépression et anxiété : La consommation excessive et régulière d’alcool est liée à un risque accru de développer des troubles de l’anxiété et de la dépression. L’alcool est un dépresseur du système nerveux central et peut altérer l’équilibre chimique du cerveau.
  • Dépendance : L’abus chronique d’alcool peut entraîner une dépendance physique et psychologique, ce qui peut avoir un impact dévastateur sur la santé mentale. Le sevrage de l’alcool peut entraîner des symptômes graves, y compris des symptômes psychiatriques.
  • Problèmes de mémoire et de cognition : L’alcool peut affecter la mémoire, la concentration et d’autres fonctions cognitives, ce qui peut perturber le fonctionnement quotidien et la santé mentale.
  • Comportements à risque : La consommation excessive d’alcool est associée à des comportements à risque, tels que la conduite en état d’ivresse et les comportements impulsifs, qui peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé mentale.
  • Interactions médicamenteuses : L’alcool peut interagir avec certains médicaments psychiatriques, ce qui peut rendre ces médicaments moins efficaces ou entraîner des effets secondaires dangereux.

En résumé, il est essentiel de reconnaître que la consommation d’alcool peut avoir un impact significatif sur la santé mentale. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez des préoccupations concernant l’alcool et la santé mentale, il est important de consulter un professionnel de la santé ou un conseiller spécialisé en toxicomanie. La modération et la prise de conscience des risques liés à la consommation d’alcool sont essentielles pour maintenir un équilibre sain entre la santé mentale et la consommation d’alcool.

Est-ce que c’était de l’alcoolisme ?

La médecine du travail avait conclu que j’avais une consommation compensatoire et non addictive. Mon but était donc d’apprendre à compenser mon stress différemment (vie sociale en dehors du travail, activité physique…). Donc ce n’était pas, à proprement parler, de l’alcoolisme.

L’alcoolisme, également connu sous le nom de trouble de l’usage d’alcool, est une maladie chronique caractérisée par une dépendance à l’alcool et une perte de contrôle sur sa consommation. Il s’agit d’une affection grave qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé physique, mentale, sociale et professionnelle d’une personne.

Les principales caractéristiques de l’alcoolisme comprennent :

  • Tolérance : La nécessité de consommer de plus en plus d’alcool pour ressentir les mêmes effets.
  • Symptômes de sevrage : L’apparition de symptômes désagréables lorsque l’alcool n’est pas consommé, ce qui incite souvent la personne à boire à nouveau pour soulager ces symptômes.
  • Perte de contrôle : L’incapacité de contrôler la quantité d’alcool consommée, de s’abstenir malgré des intentions contraires, ou de réduire ou de contrôler sa consommation.
  • Priorité à l’alcool : La préoccupation constante à l’égard de l’alcool, la préférence de l’alcool par rapport à d’autres activités et la consommation d’alcool malgré les conséquences négatives.
  • Négligence d’autres responsabilités : La négligence des responsabilités familiales, professionnelles ou sociales en raison de la consommation d’alcool.

L’alcoolisme est une maladie progressive qui peut avoir des répercussions graves sur la santé physique, notamment des dommages au foie, au cœur et au cerveau, ainsi que des problèmes sociaux tels que des conflits familiaux, des problèmes juridiques et professionnels. Il peut également entraîner des troubles mentaux, notamment la dépression et l’anxiété.

Le traitement de l’alcoolisme peut inclure des thérapies comportementales, un soutien social, des médicaments pour réduire la dépendance, ainsi que la participation à des groupes de soutien tels qu’Alcooliques Anonymes. L’abstinence totale de l’alcool est souvent le principal objectif du traitement. Il est essentiel de chercher de l’aide si vous ou quelqu’un que vous connaissez souffrez d’alcoolisme, car il s’agit d’une maladie qui peut être traitée avec succès avec un soutien approprié.

Pour plus d’informations

Rdv sur le site Alcool Info Service ou appeler le 0 980 980 930.

Ma relation à l’alcool aujourd’hui

Je marche sur des œufs. Mon objectif principal est de ne pas consommer tous les jours afin de ne pas créer d’habitude. Pour les évènements sociaux, je reste dans mon cercle amical ou familial pour ne pas avoir « besoin » de boire en quantité pour mieux sociabiliser ou me détendre. Ce n’est pas encore très serein mais c’est déjà tellement mieux qu’avant mon burnout que je suis vraiment satisfaite de mes progrès.