Définition d’éco-anxiété

Épisode 19/30 de ma série d’Expression Bienveillantes

Je suis touchée par l’éco-anxiété : “L’angoisse pour le futur de notre planète pèse lourd sur mon moral. Je transforme cette anxiété en action, en faisant des choix respectueux de l’environnement. Chaque geste compte, chaque pas vers la durabilité apaise mon esprit tourmenté.”

Éco-anxiété – définition

Ce terme est relativement récent, inventé en 1997 par la chercheure en santé publique belgo-canadienne Véronique Lapaige. C’est la contraction d’« écologie », au sens de « science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants », selon le dictionnaire Larousse, et d’« anxiété ».1

L’éco-anxiété, également connue sous le nom d’anxiété climatique, est une réponse émotionnelle liée à l’inquiétude et à la peur concernant les changements climatiques et les problèmes environnementaux.

Les individus qui ressentent de l’éco-anxiété sont préoccupés par les conséquences potentiellement graves du changement climatique, telles que les catastrophes naturelles, les extinctions d’espèces, la perte de biodiversité, la montée du niveau de la mer et d’autres menaces pour l’environnement.

Cette anxiété peut découler de la prise de conscience des problèmes environnementaux, de la frustration face à l’inaction des décideurs politiques ou de la culpabilité ressentie pour sa propre empreinte écologique.

Elle peut avoir un impact sur la santé mentale, provoquant des symptômes tels que l’anxiété, la dépression, le stress et l’épuisement émotionnel.

L’éco-anxiété est une préoccupation croissante liée à la crise environnementale. Bien qu’un consensus médical soit inexistant, elle se caractérise généralement par une anxiété et une angoisse causées par les bouleversements environnementaux, en particulier liés au changement climatique. C’est souvent une forme d’anticipation du futur catastrophique. Elle peut se manifester par des symptômes tels que des attaques de panique, de l’insomnie, des pensées obsessionnelles et d’autres troubles anxieux.

L’éco-anxiété est distincte de la solastalgie, qui se manifeste par un sentiment de perte et de détresse lié à la transformation de l’environnement immédiat, alors que l’éco-anxiété est davantage une préoccupation pour l’avenir. Une variété d’autres termes sont utilisés pour décrire des réactions similaires, notamment l’angoisse environnementale, le deuil écologique, l’éco-paralysie, la collapsologie, et bien d’autres. Ces expressions visent à mieux se comprendre les uns les autres et à se donner les moyens d’agir ensemble face aux bouleversements environnementaux actuels.

Je te conseille les articles du collectif On est prêt, pour te rassurer de ne pas être seul·e à t’inquiéter pour notre avenir sur la planète : https://www.onestpret.com/ecoanxiete/eco-anxiete-eco-lucidite-eco-conscience-on-fait-le-point.
  1. Source : https://www.jean-jaures.org/publication/eco-anxiete-analyse-dune-angoisse-contemporaine/ ↩︎

Comment vivre avec l’éco-anxiété ?

Ressentir de l’éco-anxiété est une bonne chose et c’est bien normal vu ce qu’il se passe dans le monde. C’est le signe d’une certaine lucidité sur la situation actuelle. L’essentiel est de ne pas sentir submergé·e. Ce risque mis à part, l’éco-anxiété permet de se mettre en mouvement.

Ta mission, une fois que tu as connu une certaine prise de conscience, est de comprendre d’où vient cette anxiété ciblée, de savoir quoi en faire, pour que ça ne te pourrisse pas la vie.

À cet effet, je te recommande un très bon programme de Petit Bambou sur le sujet :

Personnellement, j’essaie aussi d’appliquer plusieurs stratégies :

  • S’éduquer : approfondir sa compréhension des questions environnementales. Une meilleure connaissance des problèmes peut donner un sentiment d’efficacité et de contrôle.
  • Limiter l’exposition aux médias : réduire sa consommation d’actus et de réseaux sociaux, en particulier lorsque cela concerne des événements catastrophiques ou des menaces environnementales. Cela peut aider à réduire la surstimulation émotionnelle.
  • Rester actif : L’activité physique régulière peut aider à réduire le stress et à maintenir un état d’esprit positif.
  • Rester connecté socialement : partager ses préoccupations avec des amis et des proches. La communication peut être apaisante et faire se sentir moins seul dans ses inquiétudes.
  • Agir de manière positive : participer à des actions environnementales positives, comme la participation à des groupes de protection de l’environnement ou la mise en œuvre de pratiques durables dans la vie quotidienne. Cela peut donner un sentiment d’accomplissement.
  • Consulter un professionnel de la santé mentale : si l’éco-anxiété devient accablante et interfère avec la vie quotidienne, consulter un professionnel de la santé mentale qui peut aider à développer des stratégies pour mieux faire face à cette angoisse.
  • Être patient avec soi-même: reconnaître que l’éco-anxiété est une réaction normale à des enjeux environnementaux graves peut aider à accepter ses émotions et à travailler à les gérer.
  • S’engagez pour un changement positif : utiliser son inquiétude comme une motivation pour promouvoir des actions positives pour l’environnement, que ce soit par le biais de l’activisme, de la sensibilisation ou de la recherche de solutions.

Recommandation littéraire

Pour pousser plus loin la question des futurs possibles, j’ai lu Bifurquer par temps incertains, de Laure Noualhat et je peux dire que ça a été riche d’enseignements et de pistes de réflexion !

Résumé : Bifurquer par temps incertains – Réflexions et journal de bord sur le désir de changer de vie.

Regardez deux minutes dans le rétroviseur : en trois ans, le monde a dévissé sévèrement, et ce qui paraissait sûr hier l’est beaucoup moins aujourd’hui. Le  » coronukraine  » a chamboulé nos certitudes plus vite que ne le faisaient les alertes des scientifiques, entre autres. Le monde du moment nous catapulte dans l’incertain, il réclame du freinage, du changement de direction (et de système), tout en secouant les plus intimes de nos convictions. Qui peut savoir où il se situera dans trois ans sur l’échelle de Richter des séismes intérieurs, écologiques et géopolitiques ? Il y a de la bifurcation dans l’air, et de l’air particulièrement turbulent. Un grand ras-le-bol se fait sentir, le désir de changer saisit les jeunes, les moins jeunes, les diplômés, les salariés, les familles, les écolos et les autres. Comme l’avenir est bouché, tout est remis à plat : le rapport au bonheur, à l’argent, au confort, à la ville, à la nature, au sens de notre travail… Dans le temps qui nous reste, comment déployer notre potentiel ? Comment renouer avec l’instant présent et retrouver du sens dans nos actions, aussi infimes soient-elles ? Que faire ? Où ? Avec qui ? Comment ? Pour quel projet de société ?
À tous ceux qui sont titillés par un changement de vie, ce livre permet d’aller plus loin dans les réflexions qui précèdent un braquage de volant. Bonne nouvelle, il n’est pas obligatoire de partir loin et de tout envoyer valdinguer, la bifurcation peut avoir lieu en soi, en questionnant ses aspirations profondes, son rapport au temps, à l’urgence, au sens de son passage sur terre… L’autrice vous propose un livre vivant et sensible, nourri par les témoignages de pionniers de la bifurcation.