PODCAST : Épisode 2 – S’accorder le mérite de s’accrocher

Date de première publication de l’épisode sur Ausha : 18/06/2022

Intro

Coucou toi ! Bienvenue dans le podcast « S’accorder » et merci de me retrouver pour ce rendez-vous musical de développement personnel.

Moi, c’est Maureen, et mon intention à travers ces petites sessions est de redonner plus de place à la musique dans mon quotidien, tout en partageant un message libérateur. Car oui, j’ai cette envie de liberté, je veux m’accorder cette liberté de pratiquer sans être parfaite, dans le temps que je me donne pour avoir ce loisir que j’ai depuis l’adolescence mais que j’ai mis de côté très longtemps.

Le concept de “S’accorder”, c’est une lutte en douceur contre mon perfectionnisme, au moyen de l’interprétation de 2 à 3 morceaux par épisode que j’écoute et qui me parlent au point d’y voir une ressource thérapeutique pour naviguer avec mes émotions et ressentis.

Le thème de cet épisode m’est venu en début de semaine quand j’ai conclu avec mon médecin que je présente de nouveau des symptômes dépressifs et que le traitement va être prolongé d’au moins un an. Je l’ai pris comme une punition voire une sentence pour avoir été trop impatiente et crié victoire trop tôt lorsque j’ai passé un mois dans un bon mood, la tête hors de l’eau et remplie d’optimisme, convaincue que cette période de ma vie prendrait fin cette année. J’ai trouvé ça dur mais j’ai fini par accepter ce fait, en discutant avec de bonnes amies qui ont aussi eu besoin de thérapie et de traitements et qui savent à quel point le chemin vers le bien-être peut paraitre long mais qu’il est nécessaire de continuer, de s’accrocher. Merci à elles.

Aujourd’hui ce sera deux chansons que je vais te proposer : Fake Happy de Paramore (et oui, encore Paramore ; si tu as écouté le premier épisode tu sais que j’aime beaucoup ce groupe, et en même temps c’est vrai qu’ils sont forts pour écrire sur la dépression, la quête d’identité, le passage à l’âge adulte, donc des sujets qui me concernent et m’intéressent), et Mantra de Sam Fender (et là c’est carrément la première fois que je la joue, on va voir ce que ça donne !).


Fake Happy, de Paramore

Paroles

Intro

I love making you believe
What you get is what you see
But I’m so fake happy
I feel so fake happy
And I bet everybody here
Is just as insincere
We’re all so fake happy
And I know fake happy

1er couplet

I been doing a good job of making them think
I’m quite alright
But I hope I don’t blink
You see its easy when I’m stomping on a beat
But no one sees me when I crawl back underneath

Pré-refrain

If I smile with my teeth
Bet you believe me
If I smile with my teeth
I think I believe me

Refrain

Oh please don’t ask me how I’ve been
Don’t make me play pretend
Oh no, oh what’s the use?
Oh please, I bet everybody here is fake happy too

2e couplet

And if I go out tonight, dress up my fears
You think I’ll look alright with these mascara tears?
See I’m gonna draw my lipstick wider than my mouth
And if the lights are low they’ll never see me frown

Pré-refrain

If I smile with my teeth
Bet you believe me
If I smile with my teeth
I think I believe me

Refrain

Oh please don’t ask me how I’ve been
Don’t make me play pretend
Oh no, oh oh what’s the use?
Oh please, I bet everybody here is fake happy too

Pont

I know I said that I was doing good and that I’m happy now
Oh oh
I should’ve known that when things are going good
That’s when I get knocked down

Refrain

Oh please, just don’t ask me how I’ve been
Don’t make me play pretend
Oh no, oh no
Oh what’s the use?
Oh please, I bet everybody here is fake happy too
Oh please, I bet everybody here is fake happy too

Ce qui me plait dans ce titre

J’adore ce titre et son côté joyeux mais pas trop, aussi bien sur le fond que dans la forme.

Il y a deux passages auxquels je m’identifie particulièrement.

  • Le masque de la suradaptation que j’ai porté, avec sourire et humour (pour dédramatiser tous les jours), jusqu’à faire un burnout. Là je peux dire que je me suis accrochée à tort à un environnement qui ne me convenait pas. Je ne m’attribue pas de mérite pour m’être efforcée de prouver ma valeur au travail alors que je vivais une certaine souffrance de ne pas me sentir à ma place et en phase avec mon quotidien. Aujourd’hui, en revanche, je m’accroche à l’idée que je peux changer ma vie, reparamétrer ce qui la compose, et ça c’est excitant.
  • I know I said that I was doing good and that I’m happy now… I should have known when things are going good it’s when I get knocked down. ⇒ Je sais que j’ai dit que j’allais bien et que je suis heureuse maintenant… J’aurais dû savoir que quand les choses vont bien, c’est là que je suis mise KO.
    Ce qui m’a frappée il y a 2 jours en l’écoutant dans ma voiture, c’est que j’ai souvent ces ups and downs, et que ça ne peut être uniquement dû à une diminution d’antidépresseurs, ou à mon cycle menstruel avec les fluctuations hormonales qu’il comporte. Je suis aussi sujette à des cycles de dépression existentielle. Avec ma psy j’ai pu prendre du recul sur ces deux derniers mois et comprendre que j’étais déstabilisée par de nombreux événements personnels.

Je vis une transition dans laquelle je cherche à m’aligner avec ma vraie nature en faisant des choix de vie qui me font me sentir bien, sans forcer, sans y réfléchir, quand l’action est portée par mes envies et mes intuitions. Il est donc tout à fait naturel dans ce processus de me sentir vaciller entre qui j’étais et qui je veux devenir. Pour éviter de rester dans l’inertie et dans l’angoisse, je me suis redonné des objectifs simples : bouger, apprendre, m’amuser, et méditer. Ici la méditation a pour but de me concentrer sur le moment présent, et ça fait du bien !

Pour favoriser un changement d’état d’esprit, je m’entraine à nouveau à écrire quelques affirmations teintées de sagesse, c’est-à-dire de ce qui est bon pour moi, comme le fait Sam Fender dans son titre Mantra.


Mantra, de Sam Fender

Paroles

1er couplet

« Please stop tryin’ to impress people who don’t care about you »
I repeat as a mantra
I’ve known this wicked waltzer all too long
It’s the cycle I’m stuck on
And I’m trying to be better, but I fall at every hurdle

2e couplet

Please stop tryin’ to find comfort in these sociopaths
Their beauty is exclusively on the surface
As they pull you side to side with all their drugs and who’s who stories
And fill that empty space from being a child
Or something like that

3e couplet

Straddle these rusted wheels and pedal through the gridlock
On this dry summer evening, turn my phone off
I’m not receiving anything or anyone
Just the sound of the empty caverns in my skull
Self-loathing will be cold if I rise above this lull

Ce qui me plait dans ce titre

La structure du morceau est intéressante, il n’y a que des couplets, suivis d’une longue partie instrumentale guitare, saxophone etc. C’est une chanson assez légère par rapport à ce qu’il propose dans le reste de son dernier album, Seventeen Going Under.

Et l’enchainement de ces couplets fonctionne bien dans l’idée de se répéter un mantra. Il exprime ce qu’il aimerait faire dans son quotidien pour vivre plus tranquillement et je me retrouve dans ça en ce moment, notamment dans le premier couplet :

« Please stop tryin’ to impress people who don’t care about you » I repeat as a mantra I’ve known this wicked waltzer all too long It’s the cycle I’m stuck on And I’m tryin’ to be better, but I fall at every hurdle ⇒ « S’il te plaît, arrête d’essayer d’impressionner les gens qui ne se soucient pas de toi » Je répète comme un mantra Je connais cette valse malsaine depuis trop longtemps C’est le cycle dans lequel je suis coincé Et j’essaie d’être meilleur, mais je tombe à chaque obstacle

Si tu ne connais pas Sam Fender je t’invite vivement à le découvrir, il a un style très rafraichissant et un discours authentique que j’apprécie beaucoup. C’est mon coup de cœur de 2020 !

Merci pour ton écoute et/ou ta lecture, et à bientôt ! 🙂


Pour écouter les titres dans leur version originale, interprétés par leurs auteurs, c’est ici :

Paramore: Fake Happy [OFFICIAL VIDEO]
Sam Fender: Mantra (Audio)

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